L’architecte Roger Bastin

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L’architecte Roger Bastin (1913-1985), renommé entre autres pour son importante contribution aux infrastructures universitaires de Namur, au musée d’art moderne de Bruxelles ou encore au bâtiment du Cyclotron à Louvain-la-Neuve, est aussi – avec Victor Kockerols – le concepteur du Saint-Louis tel que nous le fréquentons aujourd’hui. Amorcée dans les années 1960 sous le directorat du chanoine Ponteville, la modernisation des bâtiments a constitué un grand défi, et la rue du Marais est alors devenue le théâtre d’un impressionnant déploiement de talents. Au final, l’édifice communément appelé par son numéro – le «117» – ainsi que le bâtiment Brel, bien connu des élèves du 2e degré, révèlent sous leur aspect rigide un ingénieux agencement d’espace et de lumière.

En retrait du front de rue, le «117» apporte une nouvelle respiration au quartier. Sa façade linéaire alterne les grandes fenêtres des classes et des allèges en béton, formant une suite géométrique dépouillée à laquelle répondent aujourd’hui les fresques faussement régulières de Thierry De Villers. Quant au bâtiment Brel, ses soutènements en colonnes le placent à cheval sur les cours de récréation des sections secondaire et fondamentale: Roger Bastin avait ainsi trouvé le moyen de ménager au maximum l’espace de jeu des élèves.

Dans ces immeubles sans fioritures, les formes sont réduites à leur plus simple expression, et l’architecte a eu recours aux matériaux les plus solides. Le résultat peut sembler austère mais se révèle d’abord fonctionnel. La luminosité et l’acoustique des locaux sont particulièrement propices à un travail scolaire confortable; les accès intérieurs sont aisés et sûrs. Digne représentant du courant architectural moderniste du 20e siècle, Roger Bastin a remodelé un Saint-Louis aujourd’hui plus que cent-cinquantenaire et prêt à affronter longtemps encore les épreuves du temps.

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